Vendu

Portrait de Françoise-Marie de Bourbon, attribué à Pierre Gobert, vers 1695

Époque : XVIIe siècle
Provenance : France
Matériaux : Huile sur toile
Dimensions : l. 79 cm X H. 98 cm
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Magnifique tableau illustrant la jeune princesse, dite seconde Mademoiselle de Blois (Maintenon, 1677 - Paris, 1749), fille de Louis XIV et de Mme Montespan, future épouse du Régent.

La princesse est vue de face, à mi-corps, vêtue d'un chemisier blanc, d'une robe bleue au liseré d'or et une large étole rose sur les épaules dont l'extrémité est ramenée sur le bras gauche en le dissimulant.
La tête légèrement inclinée, elle regarde le spectateur avec assurance et confiance.
La coiffure, arrangée en chignon haut à la Fontanges dont les boucles sont retenues par un diadème au large rubis ; elle se termine par des longues mèches retombant sur l'épaule et la nuque, tandis que sur le devant deux boucles encadrent le front.

Le visage oblong aux larges yeux bleus, le nez long et les joues pleines rosies associée à une peau de porcelaine indiquent le jeune âge de la princesse.
Sa gorge découverte est élégamment parée de dentelles fines de son chemisier.
Elle tient dans sa main droite un bouquet de fleurs d'oranger et de jonquilles, le bras droit fléchi à la taille, sa manche retroussée au-dessus du coude maintenue par un bracelet d'or serti de saphirs et perles.
Une large pièce de métal doré et gravé, serti de grandes pierres précieuses lui ceint la taille.
Loin des toilettes de cour habituelles, les draperies roses, blanches et bleues constituent ici un costume de fantaisie, qui place la princesse dans une composition antiquisante et poétique.
Le choix des couleurs des étoffes amplifie la beauté et la grâce de la jeune femme.
Le rose de l'étole trouve un écho délicat dans le rose de ses joues, tandis que le bleu de sa robe accentue le bleu de ses yeux.
Quant au décor de verdure en arrière-plan, il exprime l'harmonie avec la nature et évoque la fraicheur printanière de la jeune femme.
La composition rompt avec la tradition de portraits d'apparats baroques chers à Louis XIV, des figures solennelles aux lourdes draperies théâtrales, robes de brocart, de velours et d'innombrables bijoux, signes de richesse extérieures.
Ainsi, loin des représentations conventionnelles, ici les étoffes légères et fluides aux couleurs acidulées associées à un environnement naturel mettent en avant le modèle et la personne portraiturée, plaçant au second plan le statut ou la hiérarchie sociale.

Très bel état de conservation.

Epoque fin du XVIIème siècle

Attribué à Pierre Gobert (Fontainebleau, 1662-Paris, 1744)

Huile sur toile
Dimensions : h. 80 cm, l. 60 cm

Cadre en bois doré et finement sculpté aux coins fleuris, orné d'enroulements en reparure.
Dimensions encadrées : h. 98 cm, l. 79 cm

Pierre Gobert (1662-1744)
Fils de Jean Gobert, sculpteur du Roi, petit-fils de Jean Gobert l'ainé, menuisier sculpteur, frère de Jean Gobert dit « peintre ordinaire du Roi » Pierre Gobert serait né à Paris ou à Fontainebleau en 1662. Formé peut-être au contact de Claude Lefèvre, il aurait travaillé dès 1679 pour la cour de Bavière, en réalisant le portrait de Marie-Anne, future dauphine de France. Renouvelant sa confiance à l'artiste, celle-ci commande à Versailles le portrait de son fils le duc de Bourgogne en 1682. Reçu à l'académie de peinture le 24 septembre 1701, avec les portraits de Corneille van Clève et de Bon Boullogne, Pierre Gobert expose quinze portraits au salon de 1704, et démontre son accès privilégié à la cour : parmi ces portraits figurent celui de la duchesse du Maine et du petit duc de Bretagne, futur Louis XV. Grâce à cette réputation, et sans doute grâce à l'entremise d'Elisabeth-Charlotte, Gobert fut approché par la cour de Lorraine en 1707, afin de réaliser le portrait des ducs de Lorraine, d'Elisabeth – Charlotte d'Orléans et des quatre princesses.
De retour à Paris, fort de cette prestigieuse introduction dont il se prévaudra en arborant le titre de «peintre ordinaire du duc de Lorraine », Gobert travailla ensuite pour les Condé et les Conti, et pour le prince-Électeur Max Emmanuel de Bavière. En 1737,le peintre brillait une ultime fois en présentant au Salon l'un de ses portraits les plus ambitieux, celui de la famille du duc de Valentinois (Monaco, palais princier). Par le choix de ses attitudes un peu figées, par la disposition affectée et gracieuse des doigts de ses modèles féminins, par l'emploi de travestissements historiés, par le type dépersonnalisé et flatteur de ses visages résolument placides, Gobert était parvenu à créer grâce à son travail acharné et reconnu, un style unique qui tranchait avec les œuvres de Largillierre et de Rigaud, ses contemporains.

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