Vendu Référence : 92667

Cartel à « La chasse au renard » signé Dutertre, époque Louis XV

Époque : XVIIIe siècle
Provenance : Paris, France
Matériaux : Bronze doré, émail
Signature : Jean-Baptiste Dutertre
Dimensions : l. 41 cm X H. 77 cm
Voir la fiche de l'oeuvre

Cartel à « la chasse au renard » en bronze doré, caisse attribuée à Jean-Joseph de Saint Germain, cadran et mouvement signés Jean Baptiste Dutertre.

Témoignage de la somptuosité des arts décoratifs sous le règne de Louis XV, notre cartel d'applique en bronze ciselé et doré est attribué au célèbre bronzier Jean-Joseph de Saint-Germain. L'exceptionnelle qualité de la ciselure et la virtuosité d'exécution reflètent parfaitement le savoir-faire de cet artiste.

Au sommet se déroule une véritable chasse au renard. A l'amortissement le chasseur assis sur un rocher s'apprête à transpercer d'une pique le renard attaqué par ses deux chiens.
L'animal affolé à la gueule grande ouverte regarde le spectateur face au danger imminent.
L'environnement végétal est particulièrement accentué par la présence des branches de chêne, les feuillages et les glands. Ce traitement naturaliste associé aux figures frémissantes de vie est une des caractéristiques de l'art de J.-J. de Saint Germain.
Le cadran circulaire est entouré de branchages fleuris et de rinceaux, le décor qui se poursuit dans la partie inferieure autour de volutes enfermant des treillis fleuris et se termine par une feuille d'acanthe enroulée.
Le cadran en émail blanc est signé « Dutertre à Paris », il indique les heures en chiffres romains et les minutes par tranches de cinq en chiffres arabes par deux aiguilles en laiton repercé et doré ; la platine est également signée. Le mouvement sonne des heures et demi-heures.
Le sujet du cartel renvoie vers un thème cher à la haute noblesse française. La chasse, après les femmes, est probablement la plus grande passion du roi Louis XV. Célébrées par Jean Baptiste Oudry, peintre animalier de la cour, les différentes chasses sont immortalisées dans ses peintures et dessins. C'est dans ce répertoire iconographique que notre bronzier va puiser pour exécuter la scène de chasse au renard.
Les sujets cynégétiques, contrairement aux animaux exotiques sont pourtant très rares dans l'horlogerie. Les animaux associés a la chasse figurent souvent sur les objets en bronze tels que chenets ou appliques (ex. appliques « au cerf » et au « sanglier » de J.-J. de Saint Germain).
Cependant nous pouvons citer une pendule à « la chasse au cerf » attribuée également à Saint Germain dont les figures sont très similaires (vente Artcurial, Paris, 26/11/2018).

Notre cartel, véritable objet de luxe, grâce a son dessin très élaboré et la complexité du décor s'inscrit dans une production d'excellence et était destiné sans doute à un fervent amateur de chasse, soucieux d'embellir son intérieur avec les symboles de sa passion.

Paris, époque Louis XV.
Caisse en bronze doré et ciselé, attribuée à Jean-Joseph de Saint-Germain
Mouvement signé Dutertre à Paris, pour Jean Baptiste Dutertre

Dimensions: h. 77 cm, l. 41 cm

Jean-Baptiste II Dutertre (?-1773),
Reçu Maître Horloger en 1735 à Paris
Après avoir repris l'atelier de son père, il acquit une grande renommée auprès de ses contemporains en se distinguant par la réalisation de grandes pièces d'horlogerie. Il s'associa aux meilleurs bronziers de l'époque comme Saint-Germain et Osmond pour séduire une riche clientèle aristocratique comme le Duc de Penthièvre ou le Marquis de Marigny, Lepeletier de Mortefontaine, tous grands amateurs d'horlogerie

Jean-Joseph de Saint-Germain (1719-1791)
Reçu Maître Fondeur-Ciseleur en 1748
Un des plus célèbres fondeurs ciseleurs du milieu du XVIIIeme siècle.
Spécialisé dans la réalisation de caisses de pendules entièrement en bronze doré.
Son père, Joseph de Saint-Germain (mort après 1765), travaillait comme ébéniste au Faubourg Saint-Antoine et s'était spécialisé dans la confection des caisses de pendules. Par sa mère, Jean-Joseph de Saint-Germain était allié à la famille Prieur, puissante dynastie de ciseleurs, dont le plus illustre fut son contemporain, Jean-Louis Prieur (né vers 1725). Il accéda à la maîtrise en 1746 comme maître fondeur en terre et sable. En 1765, il fut élu juré, haute charge de sa corporation qu'il occupa pendant plusieurs années.
Saint-Germain fournit, directement ou par l'intermédiaire d'horlogers, de doreurs ou de marchands merciers tels que Lazare Duvaux, une clientèle très haut placée (la duchesse d'Orléans, les ducs de Tallard et de Pralins, les marquis de Pange et d'Eaubonne, ou l'un des plus célèbres collectionneurs du XVIIIe siècle, le financier Blondel de Gagny. Le Garde-Meuble royal fut également client de Saint-Germain. Son commerce ne se limita pas au royaume. La duchesse de Parme, les rois Adolphe-Frédéric de Suède et Auguste III de Pologne, le landgrave de Hesse-Kassel, les électeurs de Bavière et de Trèves comptèrent parmi sa clientèle européenne. Ayant reçu sa formation dans les années 1730 en pleine éclosion de la rocaille, Jean-Joseph de Saint-Germain devait suivre au cours de sa longue carrière les évolutions esthétiques qui marquèrent le règne de Louis XV, du « goût pittoresque » ou rocaille au néoclassicisme le plus pur. Parmi les pièces les plus originales de sa production figurent des modèles où le cadran est soutenu par une figure d'animal, lion, rhinocéros, éléphant, cheval, et plus rarement sanglier, véritables morceaux de sculpture qui firent sa réputation.

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