Le peintre nous plonge ici dans les activités automnales des villageois de la campagne flamande.
A gauche un paysage fluvial rythmé de barques et de bateaux à voile qui circulent sur le fleuve, au lointain les contours d’une ville se dessinent.
Sur la rive, dans le village, les paysans organisent le transport d’un troupeau de cochons, tandis qu’au second plan un fermier a abattu le cochon et son sang est récolté dans une casserole pour la préparation du boudin.
A droite sur le chemin bordé d’arbres tortueux, les voyageurs traversent le village.
Le peintre illustre une scène de vie populaire remplie d’un réalisme cru, mais tout de même pittoresque et enchanteur.
Ces allégories des saisons et des douze mois de l'année, dans lesquelles s'inscrit notre composition, remontent à la tradition de la peinture flamande du XVIe siècle.
La conception est typique des oeuvres de Pieter Brueghel dont Sébastian Vrancx a été particulièrement influencé.
Selon la tradition chaque saison ou mois de l’année est liée à une certaine activité humaine, qui est à son tour influencée par le rythme de la nature. L’automne étant la période de préparation pour des longs mois d’hiver sans activité agricole.
Peintre anversois, eleve d’Adam Van Noort.
Reçu maître de la Guilde de Saint-Luc à Anvers en 1600, après un voyage en Italie, Sébastien Vrancx compte parmi les artistes les plus influents de la ville et devient le doyen de la Guilde en 1611.
Son répertoire, très étendu, comprend aussi bien des scènes de batailles et d'attaques de brigands que des scènes rustiques de la vie quotidienne, dans lesquelles il reprend des thèmes chers à Pieter Brueghel.